IVG : Comment avorter en France ?

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Chaque année 220 000 femmes avortent en France.

Dans mon activité de conseillère conjugale, je reçois très souvent des femmes confrontées à l’avortement. Mon rôle est de les informer et de les accompagner dans les démarches et la préparation d’une IVG (Interruption Volontaire de Grossesse).

Dans cet article, je réponds à toutes les questions que vous vous posez sur l’avortement.

Si vous êtes pressée, vous pouvez aussi télécharger gratuitement mon guide IVG qui contient toutes les informations utiles et mises à jour sur l’IVG en France.

Définition de l’IVG / avortement

Qu’est que l’IVG ou l’avortement ?

Interruption Volontaire de Grossesse, Avortement, IVG, Interruption de Grossesse, IMG, Fausse couche, avortement clandestin, avortement spontané…

Comment faire la distinction entre tous ces termes et quelles définitions précises en donner ?

Définition de l’avortement 

L’avortement fait partie intégrante de l’histoire des femmes, il a toujours existé quel que soit l’endroit de la planète.

Faisons d’ores et déjà la différence entre « l’œuf », « l’embryon », « le fœtus » et le « bébé ».

  • L’œuf est issu de la rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde lors de la fécondation
  • L’embryon désigne l’œuf qui se développe pendant les trois premiers mois de la grossesse
  • Le fœtus désigne l’embryon humain de plus de trois mois
  • Le bébé désigne l’embryon au terme de la grossesse, quand il vient au monde.

Qu’est ce que l’avortement :

L’avortement est l’expulsion de l’embryon avant qu’il ne soit viable. Il désigne la mort prématurée de l’embryon au cours de son développement.

L’avortement se définit très exactement comme l’interruption avant son terme, du processus de gestation (grossesse), c’est-à-dire du développement qui commence à la conception par la fécondation, formant ainsi un œuf, qui se poursuit par la croissance de l’embryon, puis du fœtus et qui s’achève normalement à terme par la naissance d’un individu, le bébé.

Définition de l’IVG, Interruption Volontaire de Grossesse

Jusqu’en 1975, l’avortement était passible d’une condamnation pénale. Il a causé la mort de milliers de femmes qui le pratiquaient donc, clandestinement, dans des conditions salutaires déplorables.

Depuis 1975, date, de la Loi VEIL qui a dépénalisé l’avortement sous certaines conditions ; on parle d’Interruption Volontaire de Grossesse, donc d’IVG.

Qu’est ce que l’IVG :

Il s’agit d’un avortement « déclenché » ou « provoqué » puisque la femme met volontairement fin à sa grossesse et donc à la vie de l’embryon. L’interruption de la grossesse est alors décidée pour des raisons non médicales, dans un cadre légal.

Lorsque l’avortement est pratiqué en dehors des conditions fixées par la loi, on parle d’avortement clandestin.

Lorsque l’interruption volontaire de grossesse est motivée par des raisons médicales qui mettent en danger la santé de la femme ou si le fœtus est atteint d’une maladie grave ou incurable, on parle d’Interruption Médicale de Grossesse, donc d’IMG.

S’il s’agit d’un avortement spontané ou provoqué par une cause accidentelle, avant 22 semaines d’aménorrhée (sans règles), on parle de fausse couche. Au-delà de ce délai, on parle d’accouchement prématuré.

Depuis 1975, l’avortement est un droit, une possibilité, pour les femmes françaises.

L’Interruption Volontaire de Grossesse reste cependant un acte très intime que les femmes vivent encore trop souvent dans le secret, la solitude et la culpabilité. Il me semble donc très important de vous proposer un accompagnement adapté pour sortir de cet isolement, vous informer et mettre des mots sur tout ce qui entoure cette décision.

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Comment avorter en France et quels sont les risques ?

Quel est le prix d’une IVG ? Comment interrompre une grossesse ?

 

Comment se passe un avortement ?

Il existe deux méthodes pour avorter :

  • La méthode chirurgicale (instrumentale par aspiration)
  • La méthode médicamenteuse (chimique par médicament aussi appelé IVG médicamenteuse)

A -t-on le choix de la méthode d’avortement ?

Théoriquement oui. La technique utilisée dépend de votre choix et du terme de la grossesse. Vous pourrez effectuer ce choix avec l’aide du médecin lors de la première ou de la deuxième consultation médicale. La Haute Autorité de Santé préconise de laisser le choix entre les deux méthodes jusqu’à la neuvième semaine.

L’IVG chirurgicale peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le début des dernières règles (donc 14 semaines d’aménorrhée).

L’IVG médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse, soit 7 semaines après le début des dernières règles (donc 7 semaines d’aménorrhée). Cependant, certains hôpitaux ou établissements de santé tolèrent parfois jusqu’à 8 voire 9 semaines.

Où ces méthodes d’IVG peuvent-elles être pratiquées ?

L’IVG chirurgicale est pratiquée obligatoirement dans un établissement de santé, public ou privé.

L’IVG médicamenteuse peut se pratiquer soit :

  • Dans un établissement de santé
  • Dans un hôpital (service « orthogénie »)
  • Dans certains centres de planification
  • Dans certains cabinets médicaux de ville ( chez soi, en correspondance avec le médecin)

Vous pourrez trouver, dans la suite de cet article, les explications détaillées de ce type d’avortement à domicile qui nécessite des conditions particulières.

Mise en garde avant de choisir votre établissement de santé pour avorter

Tous les établissements de santé publics ou privés ne pratiquent pas forcément les deux techniques ! Il est donc important que vous vous informiez le plus tôt possible.

Par ailleurs, ces établissements sont souvent surchargés et les délais peuvent être longs, il faut donc en tenir compte pour prendre vos rendez-vous et ne pas vous faire piéger par les limites des délais légaux.

Par ailleurs, si vous changez d’avis et que vous aviez déjà pris rendez-vous, annulez-le. Pensez aux autres femmes qui sont dans le même cas que vous et qui risqueraient de dépasser le délai faute de place.

Ce qu’il faut savoir dans tous les cas avant d’avorter

L’interruption de grossesse se déroulera sur 3 ou 4 consultations médicales obligatoires (voir démarches à entreprendre dans la suite de cet article).

Une IVG, toutes démarches comprises, demande en moyenne une bonne semaine. Selon les cas (disponibilité des places, urgence des délais …) cela pourra aller beaucoup plus vite ou au contraire prendre plus de temps.

L’équipe médicale est bien sûr tenue au secret professionnel.

Il existe un délai de réflexion de 48 heures pour les jeunes filles mineures et pour les femmes majeures demandant un entretien psychosocial.

Jusqu’au dernier moment vous aurez la possibilité de changer d’avis.

Une consultation « psychosociale » facultative, avec une conseillère conjugale le plus souvent, vous sera systématiquement proposée avant l’IVG pour vous aider à prendre votre décision, la clarifier et la confirmer. Cette consultation est obligatoire si vous êtes mineure.

Une deuxième consultation «psychosociale» vous sera également proposée après l’IVG pour que vous puissiez mettre en mots ce que vous avez vécu et ce que vous ressentez. Je vous encourage vivement à en bénéficier.

Si votre groupe sanguin est Rhésus négatif, vous recevrez une injection de gamma-globulines anti D pour éviter des complications lors de la prochaine grossesse. Il faudra donc penser à apporter votre carte de groupe sanguin. On vous en fera une si besoin.

Vous devrez également réfléchir à une méthode de contraception efficace car on vous demandera votre choix à l’issue de l’intervention.

Une visite de contrôle sera absolument nécessaire après l’intervention pour vous assurer que la grossesse est bien interrompue et non évolutive. Cette visite est vraiment importante, ne prenez pas le risque d’une complication.

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Comment se passe une IVG par aspiration ?

La méthode :

La technique chirurgicale consiste à aspirer l’œuf, après avoir dilaté le col de l’utérus. Pour faciliter l’ouverture du col, le médecin aura recours à un médicament et utilisera une canule de calibre adapté à l’âge de la grossesse, qu’il introduira dans votre utérus. C’est cette canule, qui, reliée à un système particulier, permettra l’aspiration du contenu de l’utérus.

L’anesthésie :

L’intervention pourra être réalisée sous anesthésie locale ou générale. Vous pourrez en discuter ensemble avec le médecin et choisir ce qui est le plus adapté à votre situation et aux possibilités de l’établissement.

L’hospitalisation :

Une hospitalisation de quelques heures est suffisante, souvent on vous demandera malgré tout de prévoir une journée, surtout si vous choisissez l’anesthésie générale (arrivée 8h, sortie 16h). Vous arriverez à jeun ( ni cigarette, ni chewing-gum) et vous devrez être accompagnée pour votre sortie même si vous êtes majeure.

La méthode contraceptive que vous aurez choisie préalablement vous sera prescrite avant la sortie.

Durée de l’aspiration :

L’intervention se déroule au bloc opératoire. Elle ne dure qu’une dizaine de minutes.

La visite de contrôle :

Elle doit avoir lieu entre le 14ème et le 21ème jour après l’intervention chirurgicale. Elle permet de s’assurer qu’il n’existe pas de complication. Le médecin en profitera pour vérifier votre choix contraceptif et vous proposera, de nouveau, un entretien psychosocial si vous le souhaitez.

L’efficacité de la méthode :

L’avortement par aspiration est très efficace (taux de succès 99,7%) et le risque d’échec est très faible.

Comment se passe une IVG médicamenteuse ?

La méthode :

L’IVG médicamenteuse, ou IVG par médicament, consiste à prendre deux médicaments différents, sous forme de comprimés, puis à vérifier que la grossesse est bien interrompue, au cours d’une visite de contrôle (post IVG).

Première étape de l’avortement médicamenteux :

Vous devez prendre la mifépristone (molécule RU486, marque Mifégyne®) deux jours avant l’intervention. Il s’agit d’avaler un comprimé donné par le médecin.C’est ce médicament qui interrompt la grossesse. Voici comment il agit :

  • Il bloque l’action de la progestérone, hormone nécessaire au maintien de la grossesse.
  • Il provoque des contractions de l’utérus.
  • Il provoque l’ouverture du col.

Il peut survenir des saignements plus ou moins importants, à l’issue de cette première étape, mais attention ! Ils ne sont pas le signe que la grossesse est arrêtée. Vous devez donc absolument vous rendre, comme prévu, à la seconde consultation où aura lieu la deuxième étape de l’avortement médicamenteux.

Deuxième étape de l’ivg médicamenteuse :

48 heures après la prise du premier médicament, vous devez vous rendre à l’hôpital ou dans l’établissement de santé que vous avez choisi pour prendre le misoprostol (Cytotec®ou Gymiso® ou misoone). Il s’agit d’avaler deux comprimés (voire quatre) donnés par le médecin. Suivant les cas, il est possible aussi de faire fondre ces deux comprimés sous la langue ou sans la joue, ou de le placer directement dans le vagin s’il y a risque de vomissement. Ce deuxième médicament va :

  • Augmenter les contractions.
  • Provoquer l’expulsion du contenu de l’utérus, c’est-à-dire de l’œuf ou de l’embryon.

Les contractions utérines provoquent des douleurs abdominales qui ressemblent à celles des règles, parfois plus fortes, voire très fortes. Chaque femme réagit différemment.

Vous serez convoquée vers 8h (jusqu’à 13h) pour cette seconde étape où vous prendrez le 2ème médicament (Cytotec®ou Gymiso®). On vous installera dans une chambre ou dans une sorte de petit salon que vous partagerez à deux ou trois. Il est recommandé de marcher pour que le travail soit plus efficace. Une aide-soignante ou une sage-femme viendra vous voir régulièrement pour être à votre écoute.

  • Elle surveillera les éventuels effets secondaires (nausées, vomissements, diarrhées).
  • Elle prendra en charge la douleur des contractions en vous donnant des antalgiques (anti-douleur).
  • Elle surveillera les saignements et vérifiera que l’expulsion de l’œuf a bien eu lieu, soit dans la protection féminine qu’on vous aura donnée à l’arrivée, soit dans les toilettes où vous aurez pour consigne de ne pas tirer la chasse d’eau.

Pour toutes ces raisons, je conseille aux femmes et particulièrement aux plus jeunes, de choisir de faire cette interruption de grossesse médicamenteuse à l’hôpital, dans le service Orthogénie, plutôt que seule à la maison, car vous serez prise en charge et accompagnée dans toutes vos réactions physiques ou psychiques. Cela peut être très difficile, en effet, de se retrouver seule pour assumer toutes ces étapes et manifestations.

Les saignements peuvent parfois se produire très vite après la prise du Cytotec®, mais parfois plus tardivement :

  • Dans la plupart des cas, l’avortement (expulsion de l’œuf) se produit dans les 4 heures qui suivent la prise du Cytotec®
  • Dans d’autres cas, l’avortement aura lieu plus tard, dans les 24 à 72 heures après la prise du Cytotec®

Il peut arriver, quand l’œuf n’a pu être expulsé dans les délais prévus à cet effet, que la femme expulse chez elle. Dans 2% des cas, il sera nécessaire d’effectuer une aspiration pour s’assurer que la grossesse est bien interrompue.

Suite à la prise de ce second médicament, les saignements durent généralement une quinzaine de jours.

Le déroulement de l’IVG médicamenteuse ne nécessite ni anesthésie, ni intervention chirurgicale.

Conseils après l’avortement médicamenteux :

Le médecin qui vous suit vous donnera toutes les consignes à tenir après l’intervention. Voici cependant quelques recommandations et informations :

Surveillez votre température matin et soir, elle doit rester inférieure à 38°.

Des saignements peuvent persister pendant une quinzaine de jours mais ils peuvent aussi être absents.

Parfois, entre le 4ème et le 8ème jour après l’IVG médicamenteuse, il peut se produire des saignements plus abondants, avec des caillots, accompagnés de douleur et de fièvre à 38°. Cette crise cède spontanément en 24 heures, mais si les signes persistent vous devez impérativement consulter votre médecin.

Il est préférable :

  • D’utiliser des garnitures externes plutôt que des tampons internes
  • D’éviter les rapports sexuels pendant toute la durée des saignements
  • De ne pas prendre de douche vaginale

Quel que soit votre choix de contraception future, utilisez la pilule pendant 3 semaines (une plaquette). Commencez-la dès le lendemain de votre IVG. La pilule a, en effet, trois avantages :

  1. Elle fera revenir vos règles 4 semaines après l’IVG
  2. Elle vous protègera contre une éventuelle nouvelle grossesse
  3. Elle aidera la muqueuse de votre utérus (endomètre) à se restaurer et se reconstruire.

Si vous ne prenez pas cette plaquette de pilules, vos règles reviendront 4 à 6 semaines après l’avortement, une ovulation se produira dans cet intervalle et une grossesse sera donc possible. Pour l’éviter, vous devez impérativement utiliser des préservatifs masculins à chaque rapport sexuel.

N’oubliez pas de prévoir la suite de votre contraception et de consulter votre médecin pour la dernière consultation médicale obligatoire, une quinzaine de jours après l’IVG. C’est la visite de contrôle post-IVG.

La visite de contrôle :

Vous devez impérativement vous rendre sur les lieux de l’intervention entre le 14ème et le 21ème jour après la prise du premier comprimé (Mifégyne®) pour vérifier que la grossesse est interrompue et vous assurer que tout est rentré dans l’ordre.

On vous examinera et on vous demandera peut-être de faire une échographie de contrôle ou une prise de sang. En cas d’échec, c’est-à-dire si l’on constate que la grossesse se poursuit, on devra avoir recours à un curetage ou à une aspiration.

L’efficacité de la méthode :

Le taux de succès de cette IVG médicamenteuse est d’environ 95%.

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Combien coûte un avortement ? Quel est son prix ? Est-ce gratuit ?

Une IVG médicamenteuse,  coûte environ 300 euros et autour de 200 en cabinet de ville.

En ville, les médecins peuvent pratiquer le tiers payant, ce qui évite d’avancer les frais.

Pour les IVG chirurgicales, il faut compter entre 400 et 600 euros environ, en fonction du type d’anesthésie choisie (locale ou générale).

L’avortement a donc un coût, il n’est pas « gratuit » mais il est aujourd’hui totalement pris en charge, à 100%, pour toutes les femmes françaises. Depuis peu, L’échographie de datation, est, elle aussi prise en charge à 100%.

Pour les femmes qui ne sont pas assurées sociales, il existe à l’hôpital des procédures de prise en charge, comme l’AME (Aide Médicale d’Etat).

 

Quels sont les risques liés à l’IVG ?

Les complications liées à l’avortement sont rares, cependant le risque zéro n’existe pas et aucune intervention médicale n’est 100% sans risque, qu’il s’agisse des risques physiques ou des risques psychiques.

Concernant les risques physiques, le taux de complication est au plus bas jusqu’à la 8ème semaine de grossesse. Il faut, en effet, savoir que plus la grossesse est avancée, plus les risques liés à une interruption augmentent.

Il y a donc plus de risques de complication suite à une interruption volontaire de grossesse chirurgicale, pratiquée le plus souvent après 5 semaines de grossesse, que pour une IVG médicamenteuse.

Toutefois, même après la 12ème semaine de grossesse, il ne faut pas oublier que l’IVG reste moins dangereuse qu’un accouchement…

Dans les jours qui suivent l’intervention, il est  cependant possible que vous présentiez des complications physiques et/ou psychiques.

Complications physiques légères : (IVG médicamenteuse)

  • Infections
  • Saignements fréquents et très abondants
  • Douleurs abdominales très fortes
  • Expulsion incomplète (aspiration ou curetage parfois nécessaires + anesthésie)
  • Fièvre légère

Complications physiques graves : (IVG chirurgicale)

  • Fièvre élevée (supérieure à 38°)
  • Infection importante
  • Hémorragie importante (+perfusion)
  • Lésion ou blessure du col de l’utérus (IVG chirurgicale)
  • Perforation utérine (IVG chirurgicale)
  • Thromboses (formation de caillots dans un vaisseau sanguin)

Rassurez-vous, ces risques existent et il faut en tenir compte, mais ils sont faibles. Sachez, par ailleurs, que les complications, même graves, n’entrainent pas de séquelles si elles sont reconnues et traitées à temps.

Si vous présentez un des symptômes cités, vous devez donc très rapidement contacter l’établissement ou a eu lieu l’intervention ou contacter le médecin de ville qui vous suit (dans le cas d’une IVG en ville).

Séquelles tardives :

En ce qui concerne les prétendues séquelles plus tardives, telles que, la stérilité ou les risques pour une grossesse ultérieure (comme la prématurité), la majorité des études arrivent à la conclusion que ces risques ne sont pas plus élevés pour les femmes ayant subi des IVG que pour celles qui n’y ont jamais eu recours.

Complications psychiques :

Prendre la décision d’interrompre une grossesse n’est jamais ni anodin ni facile. C’est toujours un grand bouleversement psychique avant et après l’avortement , souvent une expérience douloureuse mais pas systématiquement. Cela dépendra de votre contexte et de la façon dont vous allez vivre ces événements.

Chaque femme est unique et différente, chacune va donc le vivre à sa façon plus ou moins consciemment et plus ou moins fortement. Dans tous les cas, les émotions sont toujours au rendez-vous. Voici les réactions psychiques les plus fréquentes :

  • Fatigue
  • Tristesse
  • Stress
  • Peur
  • Panique (au moment de l’expulsion ou en cas d’hémorragie par ex)
  • Angoisse
  • Déprime
  • Dépression
  • Culpabilité
  • Regret
  • Sentiment d’échec, de perte, de deuil

Ces réactions ne sont pas systématiques. Souvent la charge psychique la plus forte se situe avant l’IVG car après, dans de très nombreux cas, c’est surtout un grand soulagement qui s’opère. Dans certains cas, l’IVG donnera lieu à un sentiment d’échec, de perte, de deuil, de souffrance et dans d’autres cas, ce sera, au contraire, un sentiment de liberté et de croissance qui émergera. L’IVG est en effet, avant tout, un rendez-vous avec soi-même.

Que ce soit avant l’IVG ou après et pour toutes ces raisons, il serait important que chaque femme puisse trouver un espace de parole et d’écoute pour se faire accompagner et exprimer son ressenti. Pour celles qui n’osent pas ou qui n’ont pas cette possibilité, je vous propose (en fin d’article) de vous accompagner en ligne pour vous donner des pistes de réflexion et vous aider à aller plus loin, dans un chemin de construction.

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Les délais d’avortement en France

IVG – Avortement :Vos droits et ce que dit la Loi en France

Jusqu’à quand peut-on avorter ?

En France, le délai maximum pour avorter est de 12 semaines, soit 3 mois.

Une IVG peut être pratiquée en France, jusqu’à la fin de la douzième semaine de grossesse, soit avant la fin de la quatorzième semaine après le début des dernières règles. On parle alors, pour ce délai légal, de 14 semaines d’aménorrhée. (c’est la date limite d’avortement au plus tard)

Combien de temps avons-nous pour avorter ?

Le délai légal en France, pour l’avortement médicamenteux, est de 5 semaines, soit 7 semaines d’aménorrhée.

Le délai légal en France, pour avorter par aspiration est de 12 semaines, soit 14 semaines d’aménorrhée.

Il faut  tenir compte aussi du délai de réflexion de 48 h pour une jeune fille mineure ou pour les femmes majeures ayant demandé un entretien psychosocial. L’ancien délai, d’une semaine, n’est plus obligatoire mais fortement conseillé et pratiqué. L’urgence n’est pas une bonne conseillère. Je vous conseille, au contraire, de prendre le temps de réfléchir pour que votre décision soit claire et prise en conscience et que le « post IVG » se passe bien (travail de deuil).

Y-a-t-il des aides si l’on décide de poursuivre la grossesse ?

Oui bien sûr et on ne le sait pas assez. Vous pouvez bénéficier d’aides multiples selon votre situation et vos difficultés (aides financières, au logement, à l’emploi…). Prenez contact avec l’assistante sociale de secteur qui saura vous informer.

Qui peut demander une IVG ?

La loi française permet à toute femme enceinte de demander à un médecin l’interruption de sa grossesse, qu’elle soit majeure ou mineure. Seule la femme concernée peut en faire la demande.

Qui peut pratiquer une IVG ?

Un médecin. Depuis peu, les sages-femmes sont également autorisées à pratiquer les IVG médicamenteuses en ville.

Que dit la loi pour les jeunes filles mineures qui souhaitent une IVG ?

La jeune fille mineure doit demander elle-même cette intervention, en dehors de la présence de toute personne.

L’accord ou consentement du père, de la mère, ou du représentant légal est fortement encouragé et même recherché. Il est en effet, important que la jeune femme mineure, qui est sous la responsabilité de ses parents, soit soutenue dans ce moment difficile.

Cependant, la loi prévoit, si cela met la jeune femme en danger, si cette dernière veut impérativement garder le secret vis-à-vis de ses parents, ou si leur consentement n’est pas obtenu, que l’interruption volontaire de grossesse ainsi que les actes médicaux qui en découlent (anesthésie, échographie, soins…) soient pratiqués à sa seule demande.

Dans, le cas où la jeune fille mineure souhaite garder le secret à l’égard de ses parents, elle devra impérativement trouver un référent légal majeur pour l’accompagner. Cette personne majeure doit être une personne de confiance, capable de garder le secret, capable aussi de soutenir la jeune fille.

Le représentant légal doit se munir d’une pièce d’identité et devra être présent aux côtés de la jeune fille pour les consultations médicales, et surtout, le jour de l’intervention et notamment à sa sortie.

Les jeunes filles mineures, contrairement aux femmes majeures, sont dans l’obligation d’avoir un entretien psychosocial avec une conseillère conjugale, laquelle leur remettra une attestation d’entretien obligatoire pour l’interruption de la grossesse. Cette attestation précisera le choix ou non de garder le secret vis à vis des parents et le choix du référent majeur si le secret est choisi à l’égard des parents. Un délai de réflexion de 48 heures sera nécessaire suite à cet entretien.

Les professionnels de santé ont besoin de connaître l’identité, donc le nom de la jeune femme mineure, pour assurer les soins mais ils sont tenus au secret médical. La demande de secret vis-à-vis des parents sera donc respectée.

L’avortement est-il anonyme ?

Seule la réalisation d’une IVG dans un établissement de santé qui assure la dispense d’avance de frais permet de garantir un véritable anonymat de l’intervention.

Un dossier est fait à votre nom pour pouvoir vous suivre médicalement par la suite mais l’équipe médicale est bien sûr, toujours soumise à la confidentialité et au secret professionnel.

Pour les avortements pratiqués en cabinet de ville, la feuille de soin et les papiers transmis à la sécurité sociale, sont aménagés de façon à préserver la confidentialité de l’IVG vis-à-vis de l’entourage.

Les femmes étrangères peuvent-elles accéder à une IVG en France ?

Oui, toutes les femmes disposent en France des mêmes droits d’accès à l’IVG.

Que faire si l’on a dépassé le délai légal et qu’on souhaite avorter ?

La loi française n’autorise pas l’avortement au-delà de 12 semaines de grossesse. Passé ce délai légal de 12 semaines (date limite d’avortement), si l’on ne veut vraiment pas ou si l’on ne peut pas poursuivre la grossesse, il ne reste que deux possibilités :

  1. Partir à l’étranger pour avorter dans un pays où le délai légal est supérieur à 12 semaines.
  2. Poursuivre la grossesse malgré tout et confier le bébé à l’adoption après l’accouchement.

Dans les deux cas, je vous conseille de prendre au préalable et le plus vite possible, un rendez-vous avec l’assistante sociale du secteur dont vous dépendez. Vous pourrez avoir ses coordonnées à la mairie où vous habitez, au centre social ou à la PMI (Protection Maternelle Infantile) en vous adressant soit au service Planification, soit au service Protection Maternelle.

Tout cela est confidentiel. L’assistante sociale fait partie des services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), elle saura vous écouter, vous informer et vous orienter selon vos besoins et votre profil. Vous pouvez aussi demander conseil dans les services d’Orthogénie, pour qu’ils vous mettent en relation avec les bons acteurs du terrain. Ils ont l’habitude. L’important pour vous, en effet, c’est de ne pas rester isolée et de vous sentir seule. L’important, c’est de pouvoir parler de ce que vous vivez, ressentez et voulez. Les conseillères conjugales sont là pour cela.

 

Cas n°1 : Partir à l’étranger pour avorter

Si vous choisissez de partir à l’étranger, je vous conseille de prendre contact avec le Mouvement Français du Planning Familial (MFPF), seule association militante, reconnue en France, pour aider les femmes et faire appliquer leurs droits.

Vous pourrez être reçue au siège, à Paris, ou téléphoner. Il existe des antennes en Ile de France et dans toute la France.

MFPF : 10, rue Vivienne 75005, 01 42 60 93 20

www.75.planning-familial.org

N’hésitez pas à les appeler, elles sauront vous conseiller en vous communiquant toutes les informations concrètes dont vous pourriez avoir besoin : démarches, adresses, frais, transports, papiers à prévoir (carte identité, passeport, sortie de territoire, autorisation parentale…) …

Elles connaissent parfaitement les lois de chaque pays et les filières. Elles organisent aussi des groupes de paroles collectifs, qui peuvent être très soutenants, autour des consultations gynécologiques et des interruptions volontaires de grossesse.

Les pays qui sont les plus proches à proposer un délai légal plus large pour avorter, sont :  la Hollande (Majorité à 16 ans), l’Espagne (délais les plus larges) et l’Angleterre. En revanche, il faut savoir que le coût de l’IVG (plus hospitalisation, hébergement…) et des transports, seront à votre charge (Possibilité de participation financière avec l’AS (assistante sociale de secteur).

A titre indicatif :

  • De 15 à 18 semaines : 500 euros environ (voyage + clinique)
  • De 18 à 22 semaines : 800 euros environ (voyage + clinique)

 

Cas n°2 : Poursuivre la grossesse et choisir l’adoption

Si, pour des raisons personnelles, vous ne pouvez pas élever l’enfant que vous attendez, vous pouvez envisager la possibilité de le confier à l’adoption.

Pour vous accompagner dans votre choix et dans vos démarches, vous pouvez contacter les services départementaux de l’ASE (aide sociale à l’enfance) ou l’institution d’adoption de votre choix. Tout sera organisé pour recueillir l’enfant à la maternité et vous informer de la possibilité de demander le secret (accouchement sous x), y compris si vous êtes mineure. Dans ce cas, les frais seront pris en charge par l’ASE.

L’équipe départementale accompagne les situations « d’accouchement sous le secret » et « de remise d’enfant ».

avortement medicamenteux

L’IVG médicamenteuse à domicile

Interrompre sa grossesse par méthode médicamenteuse c’est-à-dire en prenant un médicament ou « cachet », seule, chez soi, « à la maison », est devenu possible. C’est ce qu’on appelle « L’IVG médicamenteuse en ville », ou « avortement domestique ».

Depuis 2001, il est possible, en effet, d’avoir recours à un avortement médicamenteux sans hospitalisation, sous certaines conditions :

  • Vous ne devez pas avoir dépassé 5 semaines de grossesse, soit 7 semaines d’aménorrhée (sans règles).
  • Le médecin de ville, que vous aurez choisi, devra avoir passé une convention avec un établissement autorisé à pratiquer des IVG (établissement disposant d’un service de gynécologie-obstétrique ou de chirurgie), afin que vous puissiez être accueillie en cas de complication.

Où peut-on pratiquer l’avortement par médicament, hors établissement de santé ?

  • Dans un cabinet de ville (Chez soi)
  • Dans certains centres de planification ou d’éducation familiale (CPEF) du département
  • Dans un centre de santé

Quels sont les médecins concernés ?

  • Les médecins généralistes qualifiés (DU gynécologie médicale ou obstétrique)
  • Les gynécologues
  • Un médecin expérimenté dans la pratique des IVG médicamenteuses (ayant reçu une attestation en ce sens par l’établissement de santé)

A qui est transmise la convention ?

  • Au conseil départemental de l’ordre des médecins
  • Au conseil régional de l’ordre des pharmaciens
  • A la caisse primaire d’assurance maladie dont il relève

Comment le médecin de ville se procure-t-il les médicaments ?

Le médecin passe une commande à usage professionnel à la pharmacie de son choix, en indiquant le nom de l’établissement avec lequel il a passé une convention. C’est lui qui achète directement les boîtes de comprimés de Myfégine® (76 euros) et de Gymiso® (15 euros). Il se rembourse par le biais du forfait IVG médicamenteuse qu’il facture à sa cliente (300 euros environ sans dépassement d’honoraires ni avance de frais) remboursés par la sécurité sociale.

 

Quelle est la procédure pour avorter à domicile ?

Une procédure de 3 ou 4 consultations est nécessaire. Il en fallait 5 autrefois. Aujourd’hui, il est admis que l’on peut rassembler en une seule la 3 ème et la 4 ème consultation.

1ère consultation (préalable à l’IVG) :

Cette première consultation est celle où vous rencontrez le médecin de votre choix pour lui faire votre demande d’IVG. Elle n’est pas comprise dans le tarif forfaitaire IVG. Si le médecin que vous consultez ne pratique pas les IVG, il vous orientera vers les praticiens concernés ;

Au cours de cette première consultation, le médecin vous fera une ordonnance pour faire une échographie de datation (c’est elle qui indiquera l’âge exact de la grossesse), il vous donnera toutes les informations sur l’IVG par médicaments, il vous fera une ordonnance pour faire une échographie de datation, il vous expliquera le déroulement de la technique en vous remettant un dossier guide ainsi qu’ une attestation et vous proposera d’avoir recours à un entretien psycho-social avec une conseillère conjugale.

Je vous recommande vivement d’en bénéficier pour mettre en mots ce que vous vivez, ressentez, voulez, afin de clarifier ce qui se passe en vous et pour vous. Cela vous permettra de prendre votre décision en conscience. Cet entretien est proposé systématiquement et imposé aux jeunes filles mineures.

 

2ème consultation (1ère consultation IVG) :

Au cours de cette seconde visite, vous devrez confirmer par écrit, votre décision d’interrompre votre grossesse en prenant des médicaments. Vous remettrez au médecin votre échographie de datation ainsi que l’attestation de première consultation préalable.

Le médecin vous expliquera ensuite précisément le protocole à suivre et fixera avec vous les dates des deux consultations suivantes obligatoires, comportant la prise de médicaments.

Lors de cette 2ème consultation, le médecin réfléchira également avec vous de la méthode contraceptive à mettre en place après l’IVG et vous proposera éventuellement un dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST).

3ème consultation :

C’est lors de cette 3ème consultation que vous allez prendre, devant le médecin, le comprimé de Mifégyne® qui stoppe la grossesse.

Votre médecin vous donnera toutes les informations nécessaires concernant l’établissement dans lequel vous pouvez vous rendre si nécessaire. Il vous remettra une fiche de liaison à remettre au médecin de ce service, vous prescrira des antalgiques contre la douleur, une méthode contraceptive et s’assurera que vous n’avez pas d’incompatibilité de Rhésus (prescription gamma-globulines anti-D si nécessaire). Il vous remettra les deux comprimés de Gymiso, nécessaires pour la seconde étape de l’IVG médicamenteuse

Deux jours plus tard (36 à 48 heures), à votre domicile, vous  absorberez  ces deux cachets de Gymiso®, puissante prostaglandine qui entraînera les contractions et l’expulsion de l’œuf.  Ce  n’est pas un moment facile, c’est pourquoi je conseille suivant les cas, d’être accompagnée et soutenue et de ne pas rester seule.

Votre médecin vous informera des suites normales de l’IVG, des troubles qui peuvent survenir et notamment de la conduite à tenir en cas d’hémorragie importante. Les saignements durent généralement une dizaine de jours.

Dans 60% des cas, l’expulsion se produit dans les quatre heures qui suivent la prise des 2 comprimés et dans 40% des cas, dans les 24 à 72 heures.

Le médecin transmettra une copie de la fiche de liaison actualisée (que vous aurez pris soin de rapporter) à l’établissement de santé.

Vous débuterez votre nouvelle contraception. Il est souvent conseillé de prendre la pilule dans un premier temps, pour que la muqueuse utérine (endomètre) se reconstitue et se restaure progressivement, avant de passer à une autre contraception, comme le stérilet par exemple.

Vous serez informée de la possibilité de bénéficier d’un entretien psychosocial (entretien post-IVG) avec une conseillère conjugale, ce que je vous recommande vivement, et sensibilisée à la nécessité de la visite de contrôle.

4 ème consultation :

Cette dernière consultation est la consultation de contrôle. Elle doit avoir lieu au minimum dans les 14 jours et, au maximum dans les 21 jours suivant la prise de la Myfégine®, au cabinet de votre médecin ou au centre qui vous a remis les médicaments.

Cette 4ème et dernière consultation est très importante pour vérifier que l’expulsion de l’œuf a été complète, donc que l’avortement est complet et qu’il ne nécessite pas un curetage supplémentaire.

Les 6 démarches à entreprendre avant l’IVG

Vous hésitez ou vous avez pris la décision d’interrompre votre grossesse.

Je vous encourage à lire toutes les informations que j’ai développées pour vous dans les paragraphes ci-dessus.

Pour que cela soit plus clair, j’ai toutefois récapitulé et synthétisé ici, pour vous, les 6 démarches à entreprendre avant l’avortement, quel que soit votre profil et la méthode que vous avez choisi ou choisirez pour interrompre votre grossesse.

1-  Vérifier la grossesse :

Avant d’entreprendre une démarche d’interruption de grossesse, il faut d’abord vérifier que vous êtes bien enceinte. Or, parfois, on a tellement peur qu’on est persuadée l’être sans que cela ne soit le cas. Parfois, on va même ressentir des symptômes sans que cela ne soit la réalité.

Donc, faites le point :

  • Vérifiez que vous avez eu un rapport sexuel non ou mal protégé
  • Vérifiez que vous avez un retard de règles
  • Faites un test de grossesse urinaire Qu’il soit positif ou négatif, consultez.

2- Consultez :

  • Pour confirmer la grossesse (Prise de sang éventuelle)
  • Pour obtenir une prescription d’« échographie de datation » qui permettra de dater exactement la grossesse et déterminera donc le choix de la méthode d’avortement
  • Pour avoir les informations nécessaires pour faire votre choix et bénéficier éventuellement d’un entretien avec une conseillère conjugale
  • Pour prendre votre décision de poursuivre ou d’interrompre la grossesse
  • Pour connaître les lieux où l’on pratique des IVG dans votre région et choisir le vôtre. Attention les délais peuvent être longs car certains établissements sont surchargés.

3- Prenez rendez-vous pour un entretien psychosocial

Cet entretien « Pré-IVG » est facultatif pour les femmes majeures et obligatoire pour les mineures. Il a généralement lieu en centre d’orthogénie ou en centre de planification.

Au cours de cet entretien confidentiel et gratuit avec une conseillère conjugale, vous bénéficierez d’une écoute de qualité, d’un espace de parole, d’un soutien psychologique et d’informations qui vous aideront à pendre votre décision ou à la confirmer, que ce soit pour poursuivre la grossesse ou au contraire pour l’interrompre.

4- Prenez rendez-vous pour les 2 consultations médicales obligatoires préalables à l’IVG

1ère consultation préalable à l’IVG :

  • Vous apporterez votre « écho de datation »
  • Vous veillerez à ne pas dépasser le délai légal pour fixer la date de l’intervention ! (12 semaines)
  • Vous recevrez :
    • Un dossier guide
    • Une attestation de consultation
    • Des informations orales concernant les 2 méthodes d’avortement et leurs effets secondaires possibles
    • Des informations sur la contraception et sur l’éventuelle nécessité de faire un dépistage IST

 

2ème consultation préalable à l’IVG :

  • Vous confirmerez votre demande d’IVG par écrit
  • Vous indiquerez vos choix (lieu, méthode, contraception…)
  • Vous répondrez aux questions du médecin utiles pour l’intervention (antécédents, allergies, traitements…)
  • Vous programmerez ensemble une consultation pré anesthésique si nécessaire et la date de l’intervention
  • Le médecin vous demandera l’attestation de la première consultation et vous fera l’attestation de la seconde

 

5-Prenez rendez-vous pour la troisième consultation où vous réaliserez l’IVG

Si vous avez choisi l’IVG médicamenteuse, lors de cette consultation, vous devrez:

  • Prendre le cachet de Mifégyne®
  • Emporter les deux comprimés de Gymiso® et les antalgiques contre la douleur.Vous les prendrez deux jours plus tard.

Si vous avez choisi l’IVG chirurgicale, elle sera pratiquée lors de cette consultation.

 

6- Après l’IVG, Prenez rendez-vous pour la visite de contrôle

Celle visite « Post-IVG » doit avoir lieu 14 à 21 jours après l’IVG ou la prise de Mifégyne® (pour l’avortement médicamenteux).

 

Pour les démarches particulières relatives à la demande d’IVG pour les jeunes filles mineures, se référer à la partie sur « Les délais d’avortement, IVG vos droits et ce que dit la Loi »

Pour les démarches relatives à la demande d’IVG médicamenteuse en ville, se référer à la partie sur « L’IVG médicamenteuse à domicile »

 

 

Pour conclure sur l’avortement en France

Vous venez de prendre connaissance de toutes les informations qui me paraissent nécessaires avant de prendre la décision d’interrompre une grossesse. Pour que cela soit encore plus clair, je vous ai préparé un petit « Guide IVG » en annexe, où vous pourrez inscrire et concentrer toutes les informations pratiques et concrètes.

J’espère avoir répondu à toutes vos questions sans vous mettre dans la confusion. Je sais que vous ressentez de multiples émotions et que c’est sans doute une période difficile pour vous, voire douloureuse. Alors, ne restez pas isolée avec votre hésitation, votre décision ou peut-être votre désarroi, comme c’est souvent le cas. Je souhaite que vous puissiez trouver un espace de parole et d’écoute.

Pour toutes celles qui n’osent pas, qui n’ont pas cette possibilité, qui n’arrivent pas à prendre leur décision ou qui hésitent et pour toutes celles qui souhaiteraient ne pas rester seules, je propose de vous accompagner en ligne pour vous donner des pistes de réflexion afin que vous puissiez avoir les  éléments suffisants pour pouvoir choisir en conscience la décision qui sera la plus juste pour vous, aujourd’hui, dans votre contexte actuel.et vous aider à aller plus loin, dans un chemin de construction.

Enfin, je souhaite vous donner un dernier conseil :

Prenez le temps…Débranchez l’urgence … Cette décision va s’inscrire en vous à jamais, cela vaut donc la peine de prendre soin de vous, pour bien la vivre. Prenez le temps …Prenez le temps de réfléchir et de penser à vous. Je vous accompagne.

Pour télécharger gratuitement le guide PDF sur l’IVG et la fiche de synthèse des démarches et des choses à ne pas oublier, CLIQUEZ ICI

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