Comment avoir la sexualité des gens heureux ?

Aujourd’hui, les médias nous influencent, souvent à notre insu, et exercent sur notre sexualité une véritable tyrannie de la jouissance et de la performance. II m’a donc paru intéressant de vous faire partager la version décomplexante et rassurante d’un spécialiste, Philippe de SUTTER, dont voici un aperçu du fruit de ses études et de ses recherches en la matière.

 

Philippe de SUTTER rappelle avant tout que la sexualité est bonne pour la santé, pour le moral et qu’elle contribue certainement au bonheur. Elle apaise les tensions, désamorce les conflits et permet de créer des alliances en tissant des liens affectifs d’attachement entre les individus.

Pour la plupart des hommes et des femmes, en effet, elle est une façon d’exprimer ses sentiments amoureux, d’où l’expression « Faire l’amour ».

Comment relier « Bonheur » et « Sexualité » ?

L'amour
L’amour

Le bonheur sexuel, comme le bonheur tout court, n’est pas le fruit du hasard, il dépend de la personne et non de la situation. C’est notre vision positive du monde qui nous rend plus ou moins heureux.

Le secret du bonheur sexuel consisterait à vivre les choses avec simplicité, sans pression.

L’enquête montre effectivement, que les gens heureux n’ont pas une sexualité extraordinaire, que la satisfaction de vie ne dépend pas prioritairement de la satisfaction sexuelle et qu’il n’est pas obligatoire d’être sexuellement fonctionnel ou performant pour être heureux.

Les gens heureux ne font pas forcément l’amour tous les jours, n’y pensent pas continuellement et ne vivent pas des orgasmes chaque fois.

Le bonheur consisterait plutôt à accepter que les hommes ont le droit de ne pas toujours bien « bander » et d’éjaculer parfois trop vite. Et les femmes ont le droit de ne pas avoir toujours envie de faire l’amour et de ne pas atteindre systématiquement l’orgasme.

Le cercle vertueux :

Est-ce le bonheur qui donne plus envie de faire l’amour ou est-ce le fait d’avoir une sexualité fréquente qui rend plus heureux ? Les deux hypothèses se vérifient et s’influencent mutuellement, c’est ce qu’on appelle un cercle vertueux.

La fréquence :

Pour Philippe de SUTTER, lorsque, dans un couple construit, la fréquence tombe à moins d’un rapport sexuel en 10 jours, les problèmes commencent. En effet, moins on fait l’amour et moins on en a envie. Par ailleurs, moins un homme fait l’amour, plus il aura tendance à éjaculer vite .Il existe cependant des périodes d’abstinence tout à fait légitimes (grossesse, postpartum, stress, maladie…)

Selon lui, pour un couple en bonne santé, en relation stable et d’âge moyen, la fréquence idéale se situe, en moyenne, entre 2 et 4 rapprochements par semaine.

Orgasme :

Faire l’amour ou avoir des relations sexuelles2

On sait que de bons et longs préliminaires sont un facteur favorable à l’atteinte de l’orgasme pour la femme. Le bien-être, la confiance en soi et en son partenaire, l’amour, la tendresse, le plaisir et le désir sont également des émotions positives qui conduisent ordinairement à l’orgasme.

On sait que les femmes atteignent plus facilement l’orgasme avec la stimulation du clitoris et que pour atteindre l’orgasme vaginal, ce serait la position dite « d’Andromaque » (où la femme est assise au-dessus de l’homme) qui le favoriserait le mieux ;

On sait également que chaque femme peut apprendre à améliorer son potentiel orgasmique.

Attention cependant ! Le « Jouissez sans entrave » de mai 68 a fait place aujourd’hui à « Vous devez jouir » ce qui peut provoquer tension, honte, culpabilité ou malaise si on ne l’atteint pas. Or, l’orgasme, n’est pas indispensable au bonheur (47% des femmes interrogées n’arrivent pas régulièrement à l’orgasme et pourtant cela ne les empêche pas d’être heureuses).On constate que c’est la qualité des préliminaires et la complicité avec le partenaire qui comptent le plus pour elles et non l’orgasme en tant que tel.

Érection :

Attention ! Il existe aussi une dictature de l’érection, mais là, l’impact va être plus important sur le bonheur, car contrairement aux femmes qui peuvent être heureuses sans orgasme, pour les hommes (et les femmes), les difficultés érectiles sont un prédicateur de grande insatisfaction et ce sont les pertes d’érection durant les préliminaires qui affectent le plus le bonheur conjugal. Ne pas hésiter, alors, à consulter car la plupart des problèmes se soignent et se traitent.

Les hommes devraient, par ailleurs, s éduquer à la sensualité grâce aux femmes notamment et apprendre par exemple, que l’on peut obtenir du plaisir autrement qu’avec un pénis dur.

 

Conclusion

Ces informations provenant d’études et de recherches diverses remettent en cause de nombreux préjugés et devraient permettre de sortir du carcan « Jouissance/ Performance » qui enferment de nombreuses personnes aujourd’hui.

Faites-vous confiance, créez à deux la sexualité qui vous convient, osez dire ce qui vous plait et ce qui vous déplait, parlez, ne comparez pas, respectez-vous.

Dans un prochain article, je vous proposerai une suite, toujours basée sur les enquêtes de Philippe de SUTTER,  où j’aborderai avec vous le thème du désir sexuel ou plutôt de « la motivation sexuelle ».

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