Comment aider son enfant à bien dormir ?

Maria Montessori avait révolutionné les habitudes de sommeil, jusque là longues et imposées, ainsi que le concept du lit, souvent haut et clos de barreaux.

Selon elle, nous devrions permettre à l’enfant de dormir quand il a sommeil, de s’éveiller quand il n’a plus sommeil et de se lever quand il le veut.

Cela implique de doter votre enfant d’un lit bas, qu’il est facile de se procurer aujourd’hui sous la forme d’un « lit évolutif » qui pourra s’agrandir avec la croissance de votre enfant. (voir fiche pratique)

 Le lit bas « évolutif »

De 6 mois à trois ans environ, l’enfant doit être à l’aise pour remuer bras et jambes sans se sentir prisonnier par des barreaux. C’est le respecter d’en tenir compte. Le jour, le matelas peut-être placé dans la salle de séjour, de telle sorte que l’enfant qui grandit puisse ramper à plat ventre, rouler, monter et descendre du lit sans se faire mal et tout seul, tout en restant sous votre surveillance. La nuit, on pourra déplacer à nouveau le matelas dans la chambre, sur un tapis ou sur un sommier ;

Lorsqu’il sera plus grand (vers 17 ou 18 mois), vous pourrez même lui apprendre à faire son lit. C’est une activité « de grand » dont il serait dommage de le priver, car il adore ! Et non, il n’est pas trop petit ! Essayez !

Aidez moi a bien dormir lit evolutif dscf4259

Quelques conseils

Avant de le coucher, assurez-vous que votre enfant n’a ni froid ni faim.

De 3 à 6 mois, réservez-lui légumes et bouillon pour le midi, tandis que vous lui donnerez du lait épaissi pour le soir.
En effet, à cet âge, le tube digestif n’est pas encore préparé à autre chose que le lait ; il en résulte que légumes et bouillons du soir pourraient provoquer une inflammation des intestins et perturber le sommeil de la nuit.

Évitez pour vous-même, si vous allaitez, les excitants tels que le thé, le café ou l’alcool, qui, en passant dans le lait, pourraient rendre votre enfant nerveux et agité dans son sommeil.

Respectez les rythmes de votre enfant et évitez les changements, car plus il est jeune, plus il a besoin de sécurité. Aidez-le à trouver ses repères, ses « invariants » (lieux, odeurs, ambiance, rituels).

Attention aux écrans (ordinateur, télévision) qui peuvent fournir un peu de tranquillité aux parents mais qui risquent d’agiter votre enfant. Le cerveau du bébé, en effet, est agressé par des images trop rapides et sans relief, des voix inconnues, souvent criardes : cela peut entraîner des cauchemars.

Choisissez des rituels du coucher. Bercez-le, parlez-lui, mettez lui une musique douce, chantez-lui une chanson, lisez lui une histoire, donnez-lui son doudou, ses peluches … A vous d’inventer.

Remplissez son « réservoir affectif » en veillant à prendre le temps nécessaire au moment du coucher pour que son besoin d’amour soit satisfait et le sécurise. Sinon, il se débrouillera pour attirer votre attention autrement, en réclamant des tas de choses, voire en pleurant.

 

Ces idées de Maria Montessori peuvent paraitre révolutionnaires encore aujourd’hui. Pourtant, elles méritent d’être suivies, pour peu qu’elles correspondent à votre propre conception du sommeil, du respect de votre enfant et de l’apprentissage de son autonomie.

Comme toujours, l’important, à mon avis, est de suivre ce que vous sentez bon pour votre enfant, suivre votre intuition profonde, à la lumière de ce que vous savez du développement de l’enfant et de votre expérience.

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